Cassis est un village merveilleux,
fait de passions et de passionnés, un joyau scintillant
de la Méditerranée.
Amphithéâtre tourné vers
la mer, ici la Provence prend des allures d’île Grecque.
La luminosité, la blancheur
des roches, le bleu roi ou émeraude de ses eaux embelliront
vos souvenirs.
C’est un petit port de pêcheurs, plein de charme, doté de
milles et unes facettes ; plaisanciers, randonneurs, amateurs
de bons vins et de bons restaurants et autres passionnés du
farniente, amoureux de la plage trouveront à Cassis leur bonheur,
c’est sûr !
À la sortie du port commence le massif des calanques, unique
par sa beauté, et voilà : port miou, port pin,
en-vau, … , sugiton, morgiou, sormiou qui sans fin se déploient
en bras de mer et de presqu’îles majestueuses.
Un brin de culture sur Cassis (emprunté sur
internet)
Histoire de pierres
A l'époque romaine, Cassis est déjà une petite
bourgade, implantée principalement autour des plages de l'Arène
et du Corton. Elle vit de la pêche, du corail et du commerce
maritime avec l'Afrique du Nord et le Moyen Orient. Du Vème
au Xème siècle, les invasions barbares conduisent la
population à se réfugier sur les hauteurs, à l'intérieur
du "castrum", la cité fortifiée qui domine
la ville. Cette dernière devient en 1223 possession de la
Seigneurie des Baux de Provence. Au XVème siècle, la
ville est rattachée au Comté de Provence, puis le Roi
René transmet la cité aux évêques de Marseille
qui exerceront leurs droits jusqu'à la Révolution de
1789.
Au XVIIIème siècle, Cassis sort de
ses remparts et se développe autour du port. Après
la Restauration, de nouvelles activités voient le jour : sécheries
de morues, confection de scourtins, servant à la fabrication
de l'huile d'olive, travail du corail, extension de la vigne, exploitation
des carrières (ciment, chaux, pierre). La "pierre de
Cassis", qui était utilisée dès l'Antiquité,
fait la renommée de ce petit port de pêche dans le monde.
Au XXème siècle, ces industries disparaissent,
relayées par une viticulture toujours plus florissante. Cassis
fut l'un des trois premiers vignobles à bénéficier
de l'Appellation d'Origine Contrôlée en 1936, et le
tourisme s'y développe fortement.
Balade dans la ville
Le centre ancien regorge de ruelles colorées, d'hôtels
particuliers, de places ombragées et de fontaines. Près
de la vivante place Baragnon, qui abrite deux fois par semaine le
traditionnel marché, se trouve l'Hôtel de Ville. Cet édifice
du début du XVIIème siècle fut construit par
Désiré de Moustier, ancien Consul de Marseille. Il
révèle un escalier Grand Siècle et un salon
d'honneur avec un plafond à caissons et une cheminée
d'époque.
Edifices religieux
Plus haut, la place Saint Michel est ornementée de l'église
du même nom. Celle-ci, de style roman à trois nefs,
réalisée en pierre de Cassis, fut consacrée
en 1867. Au cours de la promenade, on découvre aussi les petites
chapelles de la ville. De la douzaine qui existaient autrefois, trois
sont encore visibles : la Chapelle Sainte Anne, dans le centre ancien,
la Chapelle Sainte Croix, sur les hauteurs, reconstruite au XIXème
siècle et actuellement propriété privée,
et la Chapelle de Notre Dame La Santé, édifiée
par la commune dans les années 1650 à l'extrémité de
la presqu'île pour remercier le seigneur d'avoir préservé les
habitants de la peste. Onze oratoires sont également visibles.
Souvent situés en bordure d'un chemin ou d'un mur d'enceinte,
ils sont construits en pierre de taille ou en maçonnerie,
et composés d'un pilon et d'une niche ogivale. Surmontés
généralement d'une croix en fer forgé, certains
d'entres eux abritent encore une statue qui témoigne d'une
dévotion particulière, soit à la Vierge, soit à l'Enfant
Jésus, soit à un Saint.
L'eau dans la ville
La balade permet d'admirer les nombreuses fontaines qui jalonnent
le parcours. Avant le raccordement au canal de Marseille, elles
permettaient en effet d'alimenter la cité en eau. Au cœur
du jardin public, la fontaine Baragnon rend hommage à l'homme
du même nom, conseiller général du canton pendant
20 ans, et dont l'action infatigable permit l'adduction d'eau du
canal de Marseille en 1892 à Cassis. Sur la place Royale,
aujourd'hui place de la République, la Fontaine des Quatre
Nations, surmontée d'une statue du Roi Soleil, est la réplique
en miniature de cet édifice à Paris, place des Victoires.
On raconte que des Parisiens en visite à Cassis se seraient écriés "Qui
a vu la fontaine de Paris, s'il n'a pas vu celle de Cassis, n'a
rien vu". Ils donnèrent ainsi naissance au célèbre
dicton repris par Frédéric Mistral "Qu'a vist
Paris, se noun a vist Cassis, pou dire : n'ai rèn vist" (Qui
a vu paris, s'il n'a vu Cassis, n'a rien vu). Disparue à une
date indéterminée, la fontaine fut remplacée
en 1785 par celle que l'on voit aujourd'hui sur la place.
Vers le port
Enfin, situé le long du port sur le quai Barthélemy,
le Tribunal de Pêche témoigne de l'activité longtemps
prédominante de la commune et du combat des Cassidains pour
se soustraire à la juridiction des prud'hommes de Marseille.
Ce droit leur fut accordé en 1791. La façade dévoile,
abritée dans une niche, la statue en bois polychrome de Saint
Pierre, patron de la Confrérie des pêcheurs, restaurée
en 1984.
Les hauteurs
Dans les hauteurs, l'imposant château domine la vieille ville.
Enceinte fortifiée du XIIIème et XIVème siècles,
sans doute construite sur les vestiges d'un premier édifice,
il protégea les habitants de la ville des invasions barbares.
C'est à l'intérieur de ce "castrum" que s'est
développé le Cassis médiéval. Vendu à plusieurs
reprises, le château est désormais une propriété privée.
Mitoyenne au château, la Villa Mauresque doit son nom à son
style, qui rappelle les propriétés coloniales construites
en Algérie vers la même époque.
Entre falaises et calanques
Pour les inconditionnels de la Méditerranée, Cassis
réserve deux sortes de joyaux : un immense Cap aux falaises
rosacées et l'intimité d'une côte blanche.
Le cap Canaille
A l'extrémité est du golf de Cassis, un impressionnant
massif se découpe sur la mer. Culminant à environ 399
mètres, le Cap Canaille constitue l'une des plus hautes falaises
d'Europe. Si sa roche ocre contraste autant avec le blanc aveuglant
du calcaire des calanques, c'est que son origine géologique
diffère de ces dernières. Son étymologie proviendrait
du latin "canalis mons", qui signifie "montagne des
eaux", ou du provençal "cap naïo", signifiant "montagne
qui nage". La route des Crêtes, qui avance sur ce promontoire,
sinue sur plus de 15 km à travers le massif et offre des panoramas
spectaculaires.
Les calanques
Les célèbres calanques méritent leur renommée.
Vers l'ouest de Cassis, les petites perles blanches de la Méditerranée
se découvrent au grès des escarpements de la côte.
Port Miou, pour commencer, constitue un port naturel qui accueille
plus de 400 voiliers. Très sinueuse, elle s'avance profondément à l'intérieur
des terres. Plus loin, Port Pin, plus petite et plus intime, se loge
dans un délicat écrin de verdure où les pins
d'Alep semblent escalader ses roches. Enfin, En Vau est la plus célèbre
et la plus spectaculaire. Avec des falaises abruptes dont la blancheur éclate
au soleil, elle est classée en zone naturelle d'intérêt écologique,
faunistique et floristique (ZNIEFF). Composé d'une végétation
halophile (qui a besoin de sel) et thermophile, son paysage comprend
des petites saladelles, des perce-pierres, des myrtes, des euphorbes
arborescentes, des asperges sauvages, des clématites, ainsi
que des garrigues à kermès, des pins d'Alep et des
plantes aromatiques méditerranéennes. Certaines espèces
très rares bénéficient d'une protection particulière.
Petite ville provençale à l'environnement
exceptionnel, Cassis charme par sa douceur de vivre, insolemment
gardée au pied du Cap Canaille, et semble encore murmurer
au visiteur que s'il n'a vu Cassis en Méditerranée,
il n'a encore rien vu...